Blog - Au pays de Dinou

C'est drôle comment la vie fais bien les choses 🙂

À l’adolescence, début 90 (Oui je sais je suis vieille hihi), j’aimais beaucoup m’installer devant un bon livre (encore aujourd’hui j’ai toujours un livre pas loin de moi). À cette époque, je suis tombé sur une auteure qui m’a fait découvrir l’univers des enfants à besoins particuliers. Particulièrement, l’univers des personnes autistes. Ce qui me fascinait était de lire ses réflexions face aux interventions qu’elle désirait faire auprès des enfants de sa classe qui était souvent considéré comme perdu par l’école, tout cela afin de les aider à avancer dans la vie. Surtout ne jamais les abandonner.

Torrey L Hayden…

… est une enseignante spécialisée auprès d’enfants en grande difficulté psychologique, elle s’est spécialisée dans le domaine du mutisme sélectif. Dans les années soixante-dix, c’était une pionnière dans l’étude de ce phénomène psychiatrique peu étudié à l’époque. Puis elle a choisi de raconter son travail avec ces enfants dans ses romans.

J’ai eu un coup de foudre pour ce métier grâce à elle. À partir de ce moment-là, j’ai commencé à lire et à m’informer… surtout sur l’autisme. Cette clientèle m’intriguait et m’intéressait beaucoup, mais mon parcours professionnel n’a pas du tout commencé comme je l’avais imaginé.

Imaginez!

Dans les début 90, le programme d’Éducation spécialisé était très contingenté. Comme je n’avais pas une bonne côte R pour entrer au cégep de mon coin dans ce programme et que je n’avais pas envie de m’exiler à l’autre bout de la province (Abitibi? Oh my god c’est un peu loin de St-Julienne). Auriez-vous eu le cran à 16 ans de partir loin de votre monde et sauter dans l’inconnu?

Moi non! J’étais une fille trop insécure et peu confiante en moi. Alors la suggestion de mon orienteur avait été de m’inscrire au programme de Technique en service de garde afin d’avoir un pied au cégep de la région, puis de faire une demande de changement de technique afin d’aller dans ce qui me passionnait, l’éducation spécialisée.

Wow! J’adore mes cours…

Contre toute attente, j’ai adoré mes cours et surtout mes stages en petite enfance. Une nouvelle passion venait d’être découverte. Tu sais… tellement passionné que j’étais le genre de fille qui n’avait pas d’enfant et qui pouvait passer plus d’une heure dans la rangée des jouets au magasin. Ok j’avoue qu’en 2018 même si mes enfants sont rendus de jeunes adultes… ça m’arrive encore de traîner dans la rangée des jouets. Ma fille doit souvent me tirer par le chandail et me dire « Non maman » lolll

17 ans…

C’est l’âge que j’ai commencé à étudier dans le domaine et c’est le nombre d’année que j’ai été éducatrice en service de garde. J’ai adoré ce travail, cela m’a permis :

Avoir mes enfants près de moi quand je travaillais;
Créer de belles amitiés;
Acquérir de l’expérience auprès des tout-petits;
Soutenir les parents dans leur rôle;
Trouver de nouvelles interventions, nouveaux jeux afin d’aider mes tout-petits dans leur développement.

Le plus beau métier au monde…

Depuis le tout début de ma carrière, je n’ai pas arrêté de dire que nous avons le plus beau métier du monde. Je sais c’est clicher, mais imaginez-vous arriver au travail et que la première chose qui se passe est le câlin d’un petit qui est content de vous voir arrivé. J’ai adoré travailler avec les tout-petits, leur soif de la découverte, leur spontanéité, voir l’évolution de leur développement. Par contre, j’ai toujours su que je ne serais plus éducatrice à l’âge de 60 ans, je voulais changer de métier, tout en restant dans le domaine des enfants. De plus, au cours de ces années en service de garde, j’ai travaillé avec des enfants dont la DPJ était dans le dossier, des enfants avec trouble de langage, difficulté au niveau de leur développement, des enfants agressifs, différents cas qui me demandait toujours de trouver de nouvelles interventions et à me dépasser. Ma 1ère passion refaisait surface.

C’est une des raisons qui m’a amenée à retourner sur les bancs d’école. Aller chercher la formation qui me manquait suite à ma formation en service de garde, préparer mon avenir professionnel. Suite à un défi, je me suis inscrite à l’université pour mon 1er certificat en petite enfance : intervention précoce, puis un de mes professeurs nous avais parlé d’un nouveau certificat (Intervention en déficience intellectuelle) qui m’intéressait beaucoup. De fil en aiguille, je suis en train de terminer mon 3e certificat (Certificat en intervention psychoéducative) afin d’obtenir un BACC par cumul. J’aime aller suivre différentes formations afin de rester à jour et d’aller chercher de nouveaux outils pour aider mes petits-cocos et leur entourage.

Changement à l’horizon…

Un soir, j’ai rencontré une femme par l’entremise du cousin à mon chum, on sait vu seulement une fois, mais elle a changé ma vie sans le savoir. Car en 2011, j’étais en questionnement à savoir si j’allais continuer mes cours à l’université, je fermais mon milieu familial, je ne savais plus du tout vers où me diriger et le goût de tout lâcher. Mon chum lui a raconté mon questionnement et on s’est mis à parler ensemble, puis elle m’a proposé de lui envoyer mon cv afin de le transmettre à une de ses amies directrice qui offraient des services aux enfants à besoins particuliers. Ok je vous avoue que je lui ai envoyé en me disant que c’était sûrement une offre lancé comme ça et qu’il n’y aurait pas de suite.

J’ai fermé mon milieu familial 2 semaines plus tard, fais quelques remplacements ici et là, mais rien de fixe à l’horizon. 2 mois plus tard… je reçois un appel de l’amie de cette femme qui me passe immédiatement en entrevue téléphonique, l’après-midi même je me rends au bureau et… j’obtiens un poste. Oui! Oui! Je venais d’être engagée pour aller faire de la stimulation de langage dans des cpe, milieux familial de la région. J’ai travaillé pour eux pendant plus de 3 ans, où j’y ai fait de belles rencontres, accompagner des enfants, soutenu des éducatrices et acquis une belle expérience. Dans la même année, j’ai travaillé comme éducatrice pour les enfants ayant une dysphasie ou un trouble de langage (autant comme directrice-adjointe qu’éducatrice). J’ai aussi eu des contrats au privé avec des tout-petits en stimulation langage dans un cpe. Tranquillement, la vie m’a joué un tour en me ramenant vers mes deux passions de jeunesse, celle de travailler avec les enfants et surtout avec ceux qui ont des besoins particuliers.

La vie est si fragile…

En 2016… J’ai eu de graves ennuis de santé qui fait que j’ai dû m’arrêter de travailler pendant une longue période, vivre des traitements. Durant la même période, il y a eu des coupures à l’organisme où je travaillais dont mon poste de directrice-adjointe. Vous direz quelle mauvaise année! Oui c’est vrai, mais comme je dis toujours: « Il n’arrive jamais rien pour rien dans la vie. » C’est vrai, je n’avais plus rien professionnellement sauf un contrat (qui m’ont soutenu et attendu que je sois en forme pour revenir travailler auprès de leurs petits cocos), alors ce n’est pas le bon moment pour se lancer dans le vide, non?!

Nouveau départ…

bâtir un projet qui me tient à coeur

et qui traînait dans le fond d’un tiroir

depuis plus de 20 ans

Au Pays de Dinou

<<Il faut tout un village pour élever un enfant.>> Proverbe Africain

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C'est drôle comment la vie fais bien les choses 🙂